Mieux vivre avec ses émotions ... et celle des autres

Comment mieux comprendre et gérer nos émotions.

Les auteurs

En savoir plus sur Didier Hauvette et Christie Vanbremeesch.

Quelques conseils pour gérer nos émotions

Voici quelques techniques que vous trouverez dans le livre...

samedi 30 décembre 2006

Nos trois besoins vitaux

Derrière chaque réaction de défense, en nous ou chez nos interlocuteurs, se trouve une vraie logique.

Chaque état de défense est l’expression d’un besoin non satisfait ; c’est parce que ces besoins sont vitaux et fondamentaux que notre cerveau reptilien s’exprime avec ce niveau d’urgence et d’exigence.

Comprendre ces besoins et apprendre à les satisfaire autrement que par des réactions non contrôlées nous permettra, petit à petit, d’apprivoiser notre crocodile et ceux de nos interlocuteurs.

- Un besoin de sécurité ou de liberté, inassouvi, provoque des réactions de fuite.

- Le manque de reconnaissance, la difficulté à se reconnaître soi-même ou à se sentir reconnu par les autres provoquent des réactions de lutte.

- Le manque de sens et de cohérence provoque des réactions de repli.

Ce rapport entre le besoin et l'état de défense est expliqué plus longuement dans le livre, ainsi que la conséquence au niveau des "qualités de nos défauts".









dimanche 24 décembre 2006

Julien et Marina, une histoire de couple classique

Julien est un architecte très doué pour se projeter dans l’avenir et cela l’aide à imaginer les bâtiments qu’il conçoit. Il est sympathique et serviable. En ce moment, cependant, il n’est pas heureux car le cabinet qui l’emploie s’est positionné sur le créneau des centres commerciaux. Cela ne correspond pas à son idéal. Petit à petit, Julien ressent une grande lassitude. Il a du mal à se lever le matin. Sa femme Marina lui reproche d’être devenu triste. Il finit par lui avouer que son travail ne lui convient plus. « C’est simple, tu n’as qu’à en parler à ton patron. Ou chercher un autre cabinet et démissionner », rebondit Marina. « Hum… », gromelle Julien.

Quinze jours plus tard, Julien est de plus en plus fatigué. Marina lui demande ce qu’il a fait pour changer sa situation. « Tu sais, ce n’est pas si simple », répond Julien d’un air las. Et cela dure des mois. Marina est de plus en plus agressive avec son mari. Elle est excédée par cette inertie et cette fatigue chronique et se sent coupable de ne pas pouvoir l’aider… Julien s’enferme dans son mutisme : à quoi sert de discuter avec elle puisqu'elle ne comprend rien et propose toujours la même solution !

Leurs modes de fonctionnement sont très différents : Marina, quand elle est anxieuse, cherche des solutions, trouve toujours un projet à se mettre sous la dent, et se remet vite en selle. Cette méthode ne fonctionne pas pour Julien. Il lui manque aujourd'hui  de retrouver un sens à son travail.

Marina, si elle souhaite calmer le crocodile de son mari, doit d’abord calmer le sien, c’est-à-dire trouver des points de repère, regarder les éléments qui peuvent lui faire retrouver un sentiment de sécurité. Elle pourra ensuite agir sur Julien, parler avec lui de ce qu’il considère comme important et essayer de trouver ce qui peut l’aider à sortir de sa situation : son entreprise actuelle sera une référence précieuse pour intégrer un autre cabinet, plus proche de ce qu’il souhaite faire...

Elle a du mal à procéder de la sorte : son réflexe instinctif consiste à monter au créneau et à secouer le cocotier ; c’est très souvent utile mais pas avec Julien, surtout quand il est dans cet état d’esprit ! Cela aurait plutôt tendance à le bloquer et, bien entendu, elle en a conscience.

Les deux crocodiles ne parlent pas la même langue, ils sont comme étrangers l’un à l’autre. Alors que leurs propriétaires s’aiment et vivent ensemble depuis des années, ils ne cessent de s’agacer mutuellement, et font le contraire de ce qui serait efficace pour que leur relation redevienne harmonieuse…


dimanche 17 décembre 2006

Les trois états de défense

Dans les années 1960, Henri Laborit (chirurgien et scientifique français, rendu célèbre par le film d'Alain Resnais Mon oncle d'Amérique) a mis en évidence trois grands types de réactions automatiques face au danger, qu’il a appelées « états de défense ».

Il a montré que nous aussi, êtres humains, par rapport à un événement ressenti comme un danger, nous réagissons instinctivement :

- par le mouvement qui se traduit par de l’agitation physique, l’envie de partir, la recherche de solutions tous azimuts, l’agitation verbale et cérébrale, etc., tout en éprouvant des sensations d’angoisse et un sentiment de peur ou d’inquiétude ;

- par la lutte  qui se traduit par des paroles ou des gestes agressifs, une élévation du niveau de la voix, un ton cassant, une volonté de passer en force, etc., tout en éprouvant des sensations d’énervement et un sentiment de colère ;

- par le repli  qui se traduit par des phénomènes de blocage, de tétanisation physique et psychologique, une difficulté à s’exprimer, une propension à se dévaloriser, etc., tout en éprouvant une sensation de fatigue et un sentiment de tristesse.




dimanche 10 décembre 2006

A quoi sert le crocodile ?

Le crocodile a un rôle essentiel : c’est lui qui gère nos réflexes de protection par rapport aux dangers. Dès qu’il perçoit un danger, réel ou supposé, le crocodile déclenche une réaction de défense.

Problème : le crocodile ne fait pas le tri. La réaction qu’il a identifiée comme la plus adaptée peut ne pas l’être du tout ! Elle peut être liée à des automatismes acquis dans le passé et complètement déconnectés du contexte.  Le crocodile est bien intentionné, certes, mais souvent maladroit ou excessif dans sa manière de nous protéger.


dimanche 26 novembre 2006

Le crocodile pour comprendre nos réactions

Comment garder notre calme quand la situation devient critique ou quand, pour la énième fois, nous nous trouvons face à des réactions qui nous sont insupportables ?

Pour comprendre ce qui se passe à l'intérieur de nous, nous nous sommes appuyés sur les travaux de Catherine Aimelet-Périssol, et en particulier sur son ouvrage Comment apprivoiser son crocodile (éd. Robert Laffont, 2002 ; éd. Pocket, 2004).

Les réactions automatiques que nous avons en situation de stress ne sont pas aussi absurdes qu’elles en ont l’air. Elles sont régies par le cerveau reptilien (partie la plus ancienne du cerveau, et commun à l'ensemble des mammifères) et répondent à une logique de survie. À l’instar de Catherine Aimelet-Périssol, nous le surnommerons le « crocodile ».





dimanche 19 novembre 2006

Prendre en compte les émotions dans notre vie professionnelle

« Laissez les émotions au vestiaire ! » entendions-nous, il n’y a pas si longtemps, en milieu professionnel.

Quand le rôle des salariés consistait principalement à utiliser leurs mains et leur force physique, il était encore possible de leur demander de laisser de côté cette part d’eux-mêmes.

Mais aujourd'hui, les tâches à accomplir deviennent de plus en plus complexes et l'effort de réflexion demandée à chacun croît en proportion. Faire taire nos émotions devient non seulement insupportable, mais contre-productif ! Dans la plupart des métiers, et pas seulement dans le secteur créatif, l’intelligence émotionnelle fait partie des atouts incontournables.

L'une des façons les plus efficaces de réussir et de s'épanouir sur le plan professionnel consiste à tirer le meilleur parti possible de nos réactions émotionnelles et de celle de notre entourage.




dimanche 12 novembre 2006

Ces émotions qui nous gouvernent

Pourquoi les situations nous échappent-elles ? Pourquoi dérapons-nous toujours au pire moment ?

Lorsqu’ils nous voient en mauvaise posture, les autres ne comprennent pas que nous commettions toujours les mêmes « erreurs », aberrantes à leurs yeux. De la même manière, nous avons souvent du mal à accepter que les autres reproduisent les mêmes schémas, même si nous leur avons exprimé à quel point cela nous était pénible !

Et pourtant… Nous sommes parfaitement conscients d’avoir les réactions que l’on nous reproche. À maintes reprises, nous avons essayé de les corriger, mais elles sont plus fortes que nous. C’est la raison pour laquelle nombreux sont ceux qui considèrent les relations humaines comme illogiques et « casse-gueule ».

Après vingt-cinq années d’accompagnement de managers et de particuliers, nous avons pu vérifier que, contrairement aux apparences, les relations humaines obéissent à une logique.






dimanche 5 novembre 2006

Le constat de départ

Nous sommes toujours frappés de voir combien les réactions émotionnelles et les dérapages dans la communication jouent un rôle majeur dans la plupart des difficultés rencontrées par les personnes avec lesquelles nous travaillons.

Les difficultés techniques ou matérielles sont rarement les plus difficiles à résoudre. Les problèmes viennent le plus souvent de ce qui se passe en nous : les émotions qui nous assaillent, la difficulté que nous avons à faire passer notre message et à gérer les réactions de nos interlocuteurs.

Nous retombons toujours dans les mêmes pièges : nous aimerions nous comporter de la façon que nous dictent notre intelligence et notre raison, et nous n’y parvenons pas…


dimanche 22 octobre 2006

Courage et persévérance !

Quel que soit notre profil de personnalité, il n’est pas facile d’affronter les obstacles. Cela génère automatiquement en nous des réactions, des résistances, des agacements…



Par définition, dès que nous rencontrons une difficulté ou un objectif un peu ambitieux, ce qui surgit, ce sont d’abord toutes les impossibilités, toutes les bonnes raisons d'échouer.



C’est dans ces moments-là que nous commençons à prendre conscience de l’importance de travailler sur nous-même, d’apprendre à piloter les mouvements internes qui se produisent en nous. C’est dans ces moments-là que les techniques du totem et de l’ancrage sont particulièrement utiles pour chasser les émotions négatives.



Quand, face à un obstacle, nos impulsions nous disent : « Qu’est-ce que c’est encore que ce bazar ! Je n’y arriverai jamais… Quelle tuile ! Que va-t-il me tomber dessus maintenant ? », le réflexe à développer consiste, à remercier notre crocodile : « Merci cher crocodile de m’avoir signalé le danger… Je vais en profiter pour mettre en œuvre les aspects positifs de ma personnalité, ainsi que tout ce que j’ai appris dans le domaine de l’efficacité personnelle, relationnelle et managériale. Fais-moi confiance, je m’y attelle ! »



Faites-vous « l'avocat de l’ange » : trouvez tout ce qu'il y a de positif dans ce qui est en train de se passer. Vous pourrez vous rendre compte de l’énergie que cette attitude génère en vous et autour de vous.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?
- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...



dimanche 8 octobre 2006

Cultiver la sérénité : quelques techniques...

• La méditation. Pratiquer une technique de méditation qui nous convient provoque une mise en résonance des neurones. Un moment de méditation nous apporte relaxation et tranquillité. Ce temps de ressourcement ne dépend que de moi. Je peux le pratiquer quand je le décide. Je peux l’utiliser quand c’est trop dur ou juste pour me reposer. J’ai une échappatoire disponible à tout moment.



• Les techniques d’ancrage et de visualisation. Au moment où vous sentez que vous allez « péter les plombs », rappelez-vous un moment où vous étiez en pleine possession de vos moyens. Utilisez un ancrage ou un totem pour revivre des impressions positives et vous en imprégner. Faites le régulièrement ; trouvez-en de nouveaux, adaptés à chaque situation difficile que vous risquez  d’affronter.



• Les techniques issues des arts martiaux. Entraînez-vous à fixer un point en face de vous. Faites-le chaque jour, une à deux fois par jour, pendant dix, puis vingt, puis trente secondes. Cela vous permettra de rester concentré quand vous en aurez besoin, en particulier si quelqu’un vous agresse verbalement ou physiquement.



• La philosophie ou la spiritualité. Que ce soit le stoïcisme, la charité chrétienne, la philosophie zen, le bouddhisme classique, la sagesse du soufisme, etc.



• Le sport et les activités physiques, par la respiration, le yoga, l’haptonomie.



• Les techniques de relaxation, les massages, l’acupuncture



• L'esprit d'équipe et les relations interpersonnelles. Faites des activités qui vous plaisent, des petits cadeaux, des compliments gratuits, reconnaissez les efforts accomplis... Si la relation est nourrie, au moment où il y a difficulté, tout le monde sera ensemble.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?
- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu

- Courage et persévérance !  



dimanche 17 septembre 2006

Serein quoi qu’il arrive d’inattendu

« Rester serein quoi qu’il arrive d’inattendu » : dans les situations difficiles ou délicates, cette expression a un caractère provocateur. Comment conserver sa sérénité quand tout s’effondre ?



La sérénité n’est pas le résultat d’une série d’actions ou de réussites : c’est un choix.



La question n’est pas « Quels résultats dois-je atteindre pour devenir serein » mais « Comment rester serein, quelles que soient les circonstances, pour obtenir les meilleurs résultats possibles ? »



Il n’est pas question de nier les obstacles, ni d’endormir les gens ; il s’agit au contraire de mettre les pieds dans le plat, d’exprimer la réalité des faits, même désagréables, et de les exprimer de façon factuelle ; puis de mobiliser toutes les énergies pour parvenir à la mise au point de solutions et de plans d’actions pertinents.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?
- Cultivons un état d'esprit proactif

- Cultiver la sérénité : quelques techniques...
- Courage et persévérance !  



dimanche 3 septembre 2006

Cultivons un état d'esprit proactif

L’état d’esprit est décisif : soyons proactif !



Au cours des dernières années, beaucoup de spécialistes dans le domaine du management ont parlé de proactivité. Il s’agit de passer de réactions automatiques, non choisies, à des actions choisies et créatives pour répondre à une influence externe ou interne.



Pour développer cet état d’esprit, nous vous proposons d’observer ce qui se passe en vous, et de passer :



- D’une attitude passive (j’accepte, je subis) à une attitude active : « OK ! Qu’est-ce qu’on fait ? »



- D’une démarche de type « s’éloigner de » (je ne veux plus de ceci, de cela, etc.) à une démarche de type « aller vers » : « quels sont mes objectifs, qu’ai-je envie d’obtenir ? »



- D’un mode de réflexion de type « mismatch » (observer tout ce qui manque) à un mode de réflexion de type « match » : « concentrons-nous sur nos points d’appui positifs ; à partir de quels éléments pouvons-nous commencer à construire ou reconstruire ?



- D’une approche de type « nécessité » (il faut, je dois, je me force à faire ce que j’ai à faire) à une approche de type « possibilité » : « je regarde tous les bénéfices que je vais pouvoir tirer de ce que j’ai à faire. »



Nous savons tous à quel point l’état d’esprit est décisif dans les capacités de victoire d’une équipe sportive. Il en est de même dans tous les domaines.



NB. Ces quatre principes sont tirés de la PNL.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !








 



dimanche 20 août 2006

Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

Depuis quelque temps, Nicolas participe à un groupe de coaching. Lors de la séance de travail suivante, il expose la situation devant les autres participants. Après l’avoir laissé exprimer ses difficultés, ses regrets et ses craintes, l'animateur l'interroge : « Nous avons entendu tes difficultés, et maintenant que vas-tu faire ?... Reprenons chaque problème point par point et, sur chacun, je te propose de regarder les marges de manoeuvre dont tu disposes. Pose-toi la question : « Ok ! Qu'est-ce que je fais ?»



Progressivement, Nicolas a pris conscience que les problèmes étaient importants mais que la situation n’était pas aussi désespérée : il allait vraisemblablement toucher les Assedic ; pour le logement, il peut habiter quelque temps chez un ami ou chez un de ses oncles qui lui avait toujours promis son soutien. Petit à petit, il a passé en revue les différents aspects de sa vie et repris confiance en sa capacité à se sortir de ce
moment difficile.



La phrase « Ok ! Qu'est-ce qu'on fait ? » est particulièrement utile quand le moral flanche et que les difficultés se multiplient. Elle permet de rester dans l’optique « état des lieux ».



Reconnaître que là, maintenant, cela va mal, nous ouvre la possibilité d’avancer. Cette attitude contribue à nous faire sortir de nos réactions de défense et nous remet dans une démarche positive.



« Ok ! », cela veut dire : « Je prends acte de la situation telle qu’elle est, même si elle ne correspond pas à celle que j’avais espérée… »



« Qu'est-ce qu'on fait ? » : « et ce n'est pas une raison pour nous laisser abattre » . Plus nous avons de difficultés et plus cela peut nous donner l’occasion d’aller chercher au fond de nous les talents qui sont les nôtres et que rien ne peut nous enlever. Coupons les branches mortes et continuons à progresser.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !  



dimanche 6 août 2006

Tout va mal pour Nicolas

Nicolas rentre chez lui très abattu : aujourd'hui se terminait la période d’essai pour son nouveau poste, et son employeur ne souhaite par le garder. Cela tombe mal, car lui et sa copine ont décidé de se séparer et il va devoir déménager. De plus, brouillé avec sa mère, non seulement il n’a plus de salaire mais il ne sait pas où habiter dans quinze jours.

Comme d'habitude dans ce genre de situation, il cumule également les petits ennuis (chaussures à changer, téléphone portable en panne...). Tout s'effrite autour de lui !



Il n’y a pas de remède miracle : l’élément le plus puissant pour redresser une situation catastrophique, c’est notre engagement et notre ténacité face aux difficultés. Cette ténacité rassure ceux qui nous entourent et nous rassure nous-mêmes.



Nous avons besoin de renforcer et de consolider notre confiance en nous – à titre individuel et à titre collectif. Allons-nous faire face ? Tant que la réponse intuitive est oui, notre énergie est disponible. Dès que les doutes apparaissent, l’énergie s’évapore.



Dans toute situation, ce qui compte c’est d’avancer, obtenir des résultats tangibles, se sentir utile. Et peu importe si, au bout du compte, tout ne marche pas aussi bien que prévu. Rappelons-nous les éléments clés de la motivation : je sais qui je suis (points forts et points faibles), je sais où je vais (et pourquoi), je sais comment j’y vais (étapes intermédiaires et façon de gérer les obstacles). Cela donne une base concrète sur laquelle appuyer sa confiance.



La difficulté : comment y parvenir ?



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques

- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?
- Cultivons un état d'esprit proactif
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- Courage et persévérance !  



dimanche 23 juillet 2006

Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques

Quand tout va mal, quand tout s’effondre, l’une des premières choses à faire, c’est un bilan : ce qui a disparu, ce qui est sur le point de disparaître, et surtout : quels sont les éléments solides sur lesquels nous appuyer pour reconstruire ?



Une image : un chef d'état-major, sur sa colline, le soir après la bataille. L’important pour lui ? Préparer celle du lendemain. Il a besoin de savoir précisément quelles sont les forces perdues et celles disponibles.



Autre image moins guerrière : faire ses comptes, après des vacances ou une période agitée sur le plan financier. Regarder ce qui reste pour faire face aux dépenses des mois suivants.



Là encore, il s’agit de revenir au concret, au factuel. Il est plus facile de gérer la pénurie que de faire face à l’incertitude.



Vous trouverez dans le livre des astuces pour vous aider à faire le bilan, à vous rassurer et reprendre confiance.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller
- Les réflexes de base restent les mêmes

- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

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- Courage et persévérance !



dimanche 9 juillet 2006

Les réflexes de base restent les mêmes

Par moments, nous sommes prêts à soulever des montagnes. Nous avons l’impression d’avoir bien compris le mécanisme des états de défense ; nous nous sommes entraînés à formuler des « messages-je », à écouter sans juger, à faire confiance… Et voilà que, pour un prétexte futile, nous sortons de nos gonds, nous nous mettons à nous agiter ou bien nous nous bloquons. C’est à nouveau le clash, la catastrophe, sauf que nous n’avons plus l’excuse de l’ignorance ! Toute notre belle assurance est partie en fumée.



Quelle que soit la profondeur du travail accompli sur soi, quand la dose de stress augmente, la réaction qui nous vient instinctivement est toujours notre première réaction de défense. Nous sommes toujours nous-même... Heureusement !



Le mode d'emploi reste similaire : revenir en arrière, corriger le tir auprès des personnes concernées, prendre nos dérapages avec recul et, si possible, humour. En profiter pour progresser dans l’évolution de nos comportements et pour nourrir nos besoins fondamentaux (sécurité, identité, sens) par des activités adéquates.



Au fur et à mesure des années, nous allons apprivoiser toujours mieux nos réactions de défense et reculer leur seuil de déclenchement.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
- Dans le feu de l'action
- Le plaisir de se laisser aller

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- Tout va mal pour Nicolas
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dimanche 18 juin 2006

Le plaisir de se laisser aller

Jimmy, lorsqu’il est très angoissé, ne trouve pas d’autre issue que de parler à la première personne qui lui tombe sous la main. En général, il appelle sa copine au bureau… Et en avant pour le flot de paroles ! Il sent bien que le courant ne passe pas, soit qu’il la dérange, soit qu’elle voit bien cette logorrhée ne lui est pas adressée à elle, il a juste besoin de parler… Mais tant qu’il n’aura pas déroulé toute sa pelote d’angoisses, il sera incapable de la démêler.



Igor, lorsqu’il a l’impression de s’être donné beaucoup de mal et de ne pas obtenir la reconnaissance escomptée, sent la moutarde lui monter au nez. Dans ces moments-là, il a d’abord envie de casser tout ce qu’il a construit (les amitiés, son travail…), comme pour signifier aux gens : « Vous l’avez cherché, j’arrête de m’investir et tout va partir à vau-l’eau ! Ça vous apprendra à vouloir m’exploiter sans contrepartie.»



Rebecca a parfois le sentiment que le monde lui tombe sur les épaules ; c'est si compliqué d’arriver à un tout petit résultat… Et l’agressivité, la négligence de ses proches sont la goutte d’eau qui fait déborder un vase déjà bien rempli. Dans ces moments de grande lassitude, elle boude. Cela peut durer une demi-journée, voire une journée (un temps qui semble très long à ceux qui l’entourent) ; elle sent bien qu’elle les énerve, les déconcerte, les angoisse, mais tant pis pour eux, ils ne tireront pas un mot d’elle, ça leur apprendra à faire un peu plus attention la prochaine fois.



il n’y a pas de mal à piquer parfois une bonne colère, à se laisser déborder par les idées, à s’enfermer dans son bureau ou dans sa chambre pendant trois heures sans rien faire. Cela fait plaisir, cela soulage et cela peut être très utile si nous savons nous fixer des limites.



En revanche, évitons d’utiliser ces dérapages pour faire payer aux autres le « mal » qu’ils nous ont fait. Les conséquences seraient l'enclenchement d'un cercle vicieux, la montée en puissance des réactions de défense de part et d’autre.



A retrouver dans le livre au chapitre 8.
Voir également dans ce blog :
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dimanche 4 juin 2006

Dans le feu de l'action

Avec une troupe de comédiens amateurs, Cécile a travaillé d’arrache-pied pour monter une pièce de Marivaux. Le jour de la générale, au moment de faire les derniers réglages, Igor, son ami éclairagiste, pique une colère et quitte la salle : « Puisqu’on ne m’écoute jamais, vous vous débrouillerez sans moi. » La première a lieu le lendemain, si Igor lâche la troupe, ce sera la catastrophe !



Il arrive que nous soyons « en prise » au coeur d'une tension relationnelle difficile sans possibilité de nous arrêter pour prendre du recul. Ces situations à chaud sont très périlleuses, car nous n’avons pas le temps de désamorcer nos émotions. Notre crocodile est sous pression. Comment faire baisser cette tension ?



Si nous sommes dans le repli, nous sommes comme asphyxiés. Une façon de retrouver nos esprits consiste à nous taire, demander un délai pour donner notre réponse, nous mettre au calme, respirer, et réfléchir. Dès que nous aurons retrouvé le fil, nous nous sentirons mieux, même si aucune décision n'a encore été prise. En nous recentrant, nous reprenons le contrôle.



Si nous sommes dans la lutte, nous nous sentons énervés, nous avons besoin de faire sortir la vapeur. Ne nous en prenons pas à la personne mais à la situation. Identifions des expressions qui nous permettent de « gueuler » un bon coup, tout en faisant bien la distinction entre la situation et la personne : « Vous avez certainement fait tout ce que vous pouviez, j’en suis conscient et cela me rend fou de rage de ne pas avoir été prévenu de l’annulation de ce rendez-vous ! Je déteste perdre mon temps ! »



Si nous sommes dans la fuite, nous sommes agité, voire paniqué. Bien souvent, il suffit d’exprimer ou de faire exprimer ce qui ne va pas. La parole fait tomber la pression, et notre cerveau, dès lors, trouve des solutions. Cela contribue à nous soulager.



Retrouvez dans le livre, au chapitre 8, comment Cécile, qui se situe dans la fuite, a redressé la situation.
Voir également dans ce blog :
- Le plaisir de se laisser aller

- Les réflexes de base restent les mêmes
- Faisons un bilan précis de nos forces et de nos manques
- Tout va mal pour Nicolas
- Accepter, agir : OK, qu’est-ce qu’on fait ?

- Cultivons un état d'esprit proactif
- Serein quoi qu’il arrive d’inattendu
- Cultiver la sérénité : quelques techniques...

- Courage et persévérance !



mercredi 19 avril 2006

Thème du mois : l'individu dans la société (3)

Notre engagement dans la société



De tout temps, la possibilité d'attendre que les choses changent ou de participer à leurs changements a existé.

Au cours des derniers siècles, la société a changé grâce à des combats collectifs : on manipulait des masses parce que les individus n'étaient pas formés.
Mais le pouvoir individuel a toujours été très important. En permanence, dans l'Histoire, des gens se sont levés et ont eu un rôle décisif (comme Gandhi, Lenine, Mao, Mandela, ou encore la Résistance en France et dans d’autres pays, etc.).

De nos jours, toutes les conditions sont réunies pour que notre société puisse changer rapidement et être plus juste.
Plus que jamais, le pouvoir individuel peut jouer un rôle décisif à grande échelle. Les moyens de communication, les outils, les formations sont nombreux. Nous avons tous la possibilité de nous former et de participer au changement !

Si nous sommes déterminés à changer un morceau du système dans lequel nous vivons, nous sommes en mesure d'obtenir un impact important. Point de vigilance important à respecter : pour obtenir les résultats que nous souhaitons et ne pas tomber dans le cynisme ou le désespoir suscité par le sentiment d'impuissance, nous devons choisir ce morceau proportionnellement à l'énergie, l'expérience, les compétences, les ressources dont nous disposons.

Faire bouger les choses autour de nous engendre des effets bénéfiques aussi bien pour nous que pour notre environnement. Cela contribue à renforcer notre confiance en nous, à améliorer notre relation aux autres, à entrer dans un cycle d'échanges positifs où nous allons progressivement recevoir de la part des autres de autant de reconnaissance, d'estime, de bienveillance que nous leur aurons accordé. Si ce n’est plus.


Alors que le monde semble complexe et dur, la possibilité d’accomplir et de se réaliser est plus importante que jamais.
Nous pouvons tous y jouer un rôle.



lundi 13 février 2006

Thème du mois : l'individu dans la société (2)



Les attitudes à adopter face aux injustices



Face à quelqu'un qui exerce son pouvoir de
façon abusive, que nous soyons témoin ou victime, nos réactions feront toujours
partie des trois grands types déjà cités :

- nous aurons envie de partir ou de nous agiter,

- nous nous révolterons, ou deviendrons agressifs,

- nous nous tairons, nous serons démotivés et ferons le mort.



Quelle que soit la situation, l'attitude la plus efficace consiste :
- dans un premier temps, à gérer les réactions
instinctives qui se produisent en nous,

- dans un second temps, à gérer celles de la personne ayant une attitude
abusive.



Bien sûr, selon que nous sommes témoin (et voyons la scène avec un certain
recul) ou victime (très impliquée émotionnellement), l'énergie et les
compétences à mettre en oeuvre pour apprivoiser nos réactions ne seront pas de
la même importance.

L'enjeu, dans les deux cas : désamorcer le nuage émotionnel pour ramener
la conversation au factuel, au concret.



Les comportements agressifs sont en général le fruit d'une situation vécue
comme stressante. Seul le côté stressé de la personne est alors visible.
L’important pour nous : être conscient qu'une autre personnalité peut se
cacher derrière ces comportements.



Mes expériences de coaching avec des gens ayant ce type d’attitudes m'ont
appris que des comportements agressifs cachent souvent des valeurs humaines
importantes et parfois même beaucoup de générosité.



Il est particulièrement important, dans
ces circonstances, de bien faire la différence entre les comportements observés
et les qualités réelles de la personne, et de mettre en œuvre tous nos savoir-faire les plus solides, en terme d’efficacité relationnelle...



En conclusion, je vous propose de ne pas condamner d'emblée les gens aux
comportements agressifs ou qui peuvent vous paraître insupportables. Ce serait
contribuer à les laisser ainsi. Et de chercher, le plus longtemps possible, à
débloquer la situation. Il convient néanmoins de rester vigilants : certaines
réactions de défense, profondément ancrées, sont devenues systématiques et peuvent
être proches de la maladie mentale. C’est le cas, par exemple, dans les
situations de harcèlement moral.